Magazine Avant-Goût - Un été riche en goûts et en couleurs

Laurent Ajour soulève une feuille et nous montre du doigt une petite, toute petite bête. D’un à quelques millimètres : le Macrolophus. En fait, il y en a une bonne centaine par plante. Pas vraiment connu du grand public, cet insecte est l’allié indispensable pour mettre à distance les traitements chimiques et assurer un produit de qualité tant gustative qu’écologique. C’est depuis plusieurs décennies la marque de fabrique d’Ajour André et Fils, entreprise familiale de la commune d’Avignon spécialisée dans la tomate. « Nous avons introduit des insectes pour pallier les traitements chimiques il y a déjà une trentaine d’années. Nous faisons partie des premiers à avoir adopté ce type de pratique », précise Magali Ajour. En 2019, André Ajour, le fondateur de l’entreprise,a passé les rênes à la jeune génération, sa fille Magali et ses deux fils Laurent et David. Mais il avait déjà pris en compte la nécessité d’en finir avec le tout phytosanitaire. Culture hors sol Aujourd’hui la famille travaille sur quatre espèces : l’Avalantino, la Noire de Crimée cultivée dès le XVIe siècle,la tomate ananas apparue aux États-Unis il y a deux siècles et la Marmande née au XIXe siècle dans le Lot-etGaronne.(Lire plus de détails pages 16 et 17.) « Avant 1992,nous cultivions des tomates mais aussi des concombres. Mais ces deux cultures se contrariaient en termes de maladies et de ravageurs. Nous sommes donc passés à la monoculture de la tomate, explique David Ajour qui poursuit : Depuis l’origine,nous avons fait le choix de la culture sous serres verre et hors sol. La serre permet de protéger les plantes des aléas climatiques 12 Avant-Gožt À LA RECHERCHE DES TOMATES Encore une belle histoire de famille ! Les trois enfants d’André Ajour ont repris l’exploitation paternelle. Ils y cultivent des tomates dont beaucoup d’« anciennes », dans le respect de l’environnement.

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