39 Avant-Goût e site de Pont-Royal, à Chamousset, en Savoie, s’étend sur trois hectares.Situés au pied des Alpes, vingt-cinq bassins d’une vingtaine de mètres de long accueillent les truites. Des filets surplombent les bassins pour empêcher les hérons,cormorans et autres oiseaux prédateurs de venir pêcher les truites. Dans chaque bassin des aérateurs provoquent des remous, comme des vagues, pour favoriser l’oxygénation de l’eau, limiter les bactéries et apaiser les poissons. À la tête de cette pisciculture,David César, 46 ans, travaille ici depuis vingt et un ans. Autant dire que les truites n’ont plus guère de secrets pour lui. Avenant, les cheveux noués par un catogan, il insiste sur le bienêtre animal. Pour lui, ce n’est pas un slogan mais un cercle vertueux. « Mieux vivent les poissons, moins on a besoin de produits non naturels et meilleurs ils sont », affirme-til. David se réjouit d’avoir réduit l’utilisation d’antibiotiques à « quasiment zéro ». « En effet, la densité,l’hygiène et la qualité des aliments stimulent les défenses naturelles des truites. » David limite la densité à 30kg/m3 dans ses bassins alors que dans certaines fermes industrielles elle peut monter jusqu’à 150kg/ m3, soit cinq fois plus. Ici, les truites ont de l’espace, ne se frottent pas, ne se repassent pas des maladies... Sur la nourriture, David a aussi sa recette : « Je fais le nourrissage à la vue, c’est de l’observation, de la sensibilité, ce n’est pas automatisé ! Les truites sont nourries à base de farines végétales et de poisson. » Aucun OGM (organisme généCHAMOUSSET, SAVOIE (73) La truite est un des poissons les plus consommés par les Français. Voyage dans une pisciculture particulièrement sensibilisée sur le bien-être animal. TRUITES LE BONHEUR EST DANS L’EAU L
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