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La lotte, un poisson en forme

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La lotte, un poisson en forme

Excellent à déguster, la lotte vit en eaux profondes. Embarquement sur le Kervouroc pour aller la pêcher au large de l'île d'Ouessant. 

 

 

Autant le reconnaître d’emblée : la lotte n’est pas le plus beau des poissons de nos océans, mais il est l’un des meilleurs dans nos assiettes ! Son énorme tête, disgracieuse, presque circulaire, aussi longue et beaucoup plus large que le reste de son corps, lui a valu quelques surnoms peu flatteurs : « crapaud de mer » ou « diable de mer ». On raconte même que pendant longtemps les pêcheurs, effarés par cette allure peu ragoûtante, la rejetaient en mer…

 

Cette époque est bien révolue : la queue de lotte, sa chair blanche, ferme et délicate, ses joues, son foie réjouissent tous les gastronomes. Excellente pour le goût, elle l’est aussi pour la santé : riche en acide gras oméga 3, en vitamines et en sels minéraux (phosphore, iode, magnésium, fer…). Yannick Lagadec ne rejette pas les lottes en mer, loin de là : il les pêche avec passion. Ce jeudi 16 octobre, son bateau, le Kervouroc, quitte le port du Conquet, près de Brest. Il est 2 heures du matin. Avec ses trois marins, ils mettent le cap vers l’île d’Ouessant. Son « terrain de pêche », c’est la mer d’Iroise, cette partie de l’océan Atlantique en 2006 de l’École de marine marchande de Paimpol, il naviguera pendant une quinzaine d’années à bord de bateaux de commerce. Avant de revenir à la pêche, pour « être mon propre patron, avoir ma liberté ».

 

 

 

 

 

Le savoir-faire du pêcheur 

 

Vers 4 heures du matin, le Kervouroc arrive sur sa zone de pêche. C’est un catamaran de 16 mètres de long et de plus de 8 mètres de large, un bateau stable, capable d’affronter les gros temps. Particularité : c’est un fileyeur. Il existe en effet deux manières principales de pêcher en haute mer : celle des chalutiers qui naviguent sur la mer en tirant des chaluts (des grands filets) et celle des fileyeurs qui, eux, posent des filets dans la mer maintenus verticalement à l’aide de flotteurs et de lests pour assurer leur stabilité.

 

Pour pêcher la lotte, Yannick Lagadec positionne ses filets à cent ou cent cinquante mètres de profondeur sur une longueur de sept kilomètres. En hauteur, ces filets mesurent un mètre et demi. Avec cette technique dite « dormante », ce sont les poissons qui viennent dans le filet. Tout le savoir-faire du pêcheur consiste à bien connaître les zones de passage des bancs de poisson, il doit avoir une connaissance très approfondie de son secteur, des courants et des habitudes des poissons recherchés. Quand la météo ne joue pas des tours, précise Yannick : « Par exemple, quand le vent est de nord-est, nous savons que la pêche va être mauvaise : le poisson ne bouge pas, il ne va pas dans les filets. ». 

 

 

 

 

 

 

L'équipage à la manœuvre 

 

Ce jour-là, Yannick et son équipage vont relever ( « virer » en terme professionnel) trois filets de sept kilomètres de long. L’opération prend plus de huit heures. Sur le pont, les marins récupèrent les poissons, les démaillent (les sortent des filets), les trient, les lavent, les stockent. Plus de trois cents kilos de lottes sont récupérés. Elles mesurent entre quarante et cent cinquante centimètres. « La lotte se trouve sur tous les fonds marins, sableux, rocheux et même vaseux, explique Yannick, qui poursuit : C’est une espèce en bonne santé qui se développe très bien. Nous avons un quota de soixante-dix tonnes à l’année, mais nous ne l’atteignons jamais, on en pêche au maximum cinquante tonnes. » En dehors des lottes, il a pêché lors de cette journée cent kilos de langoustes, quelques soles, des homards, des bars…

 


Avant de rentrer au port en fin de journée, d’autres filets sont reposés. Ils resteront au fond de la mer soixante-douze heures, avant que Yannick ne revienne les relever. Quant à la pêche du jour, elle est prise en charge par Océalliance, le premier mareyeur français (il fait le lien entre les pêcheurs et les clients) qui fournit Grand Frais, des restaurants et vend le reste à la criée du Guilvinec. •

 

 

 

 

 

Yannick Lagadec, "pêcheur partenaires" 

 

En signant la charte « Pêcheur partenaire » du parc naturel marin d’Iroise, Yannick Lagadec s’est engagé pour participer à protéger ce site exceptionnel. Il teste des filets biosourcés, utilise des filets plus sélectifs, ramasse les déchets trouvés en mer, partage ses observations sur les différentes espèces (oiseaux comme poissons) et suit des formations de lutte antipollution contre les hydrocarbures.

 

 

Retrouvez l'ensemble de nos reportages dans notre nouveau magazine Avant-Goût d'hiver 

Excellent à déguster, la lotte vit en eaux profondes. Embarquement sur le Kervouroc pour aller la pêcher au large de l'île d'Ouessant. 

 

 

Autant le reconnaître d’emblée : la lotte n’est pas le plus beau des poissons de nos océans, mais il est l’un des meilleurs dans nos assiettes ! Son énorme tête, disgracieuse, presque circulaire, aussi longue et beaucoup plus large que le reste de son corps, lui a valu quelques surnoms peu flatteurs : « crapaud de mer » ou « diable de mer ». On raconte même que pendant longtemps les pêcheurs, effarés par cette allure peu ragoûtante, la rejetaient en mer…

 

Cette époque est bien révolue : la queue de lotte, sa chair blanche, ferme et délicate, ses joues, son foie réjouissent tous les gastronomes. Excellente pour le goût, elle l’est aussi pour la santé : riche en acide gras oméga 3, en vitamines et en sels minéraux (phosphore, iode, magnésium, fer…). Yannick Lagadec ne rejette pas les lottes en mer, loin de là : il les pêche avec passion. Ce jeudi 16 octobre, son bateau, le Kervouroc, quitte le port du Conquet, près de Brest. Il est 2 heures du matin. Avec ses trois marins, ils mettent le cap vers l’île d’Ouessant. Son « terrain de pêche », c’est la mer d’Iroise, cette partie de l’océan Atlantique en 2006 de l’École de marine marchande de Paimpol, il naviguera pendant une quinzaine d’années à bord de bateaux de commerce. Avant de revenir à la pêche, pour « être mon propre patron, avoir ma liberté ».

 

 

 

 

 

Le savoir-faire du pêcheur 

 

Vers 4 heures du matin, le Kervouroc arrive sur sa zone de pêche. C’est un catamaran de 16 mètres de long et de plus de 8 mètres de large, un bateau stable, capable d’affronter les gros temps. Particularité : c’est un fileyeur. Il existe en effet deux manières principales de pêcher en haute mer : celle des chalutiers qui naviguent sur la mer en tirant des chaluts (des grands filets) et celle des fileyeurs qui, eux, posent des filets dans la mer maintenus verticalement à l’aide de flotteurs et de lests pour assurer leur stabilité.

 

Pour pêcher la lotte, Yannick Lagadec positionne ses filets à cent ou cent cinquante mètres de profondeur sur une longueur de sept kilomètres. En hauteur, ces filets mesurent un mètre et demi. Avec cette technique dite « dormante », ce sont les poissons qui viennent dans le filet. Tout le savoir-faire du pêcheur consiste à bien connaître les zones de passage des bancs de poisson, il doit avoir une connaissance très approfondie de son secteur, des courants et des habitudes des poissons recherchés. Quand la météo ne joue pas des tours, précise Yannick : « Par exemple, quand le vent est de nord-est, nous savons que la pêche va être mauvaise : le poisson ne bouge pas, il ne va pas dans les filets. ». 

 

 

 

 

 

 

L'équipage à la manœuvre 

 

Ce jour-là, Yannick et son équipage vont relever ( « virer » en terme professionnel) trois filets de sept kilomètres de long. L’opération prend plus de huit heures. Sur le pont, les marins récupèrent les poissons, les démaillent (les sortent des filets), les trient, les lavent, les stockent. Plus de trois cents kilos de lottes sont récupérés. Elles mesurent entre quarante et cent cinquante centimètres. « La lotte se trouve sur tous les fonds marins, sableux, rocheux et même vaseux, explique Yannick, qui poursuit : C’est une espèce en bonne santé qui se développe très bien. Nous avons un quota de soixante-dix tonnes à l’année, mais nous ne l’atteignons jamais, on en pêche au maximum cinquante tonnes. » En dehors des lottes, il a pêché lors de cette journée cent kilos de langoustes, quelques soles, des homards, des bars…

 


Avant de rentrer au port en fin de journée, d’autres filets sont reposés. Ils resteront au fond de la mer soixante-douze heures, avant que Yannick ne revienne les relever. Quant à la pêche du jour, elle est prise en charge par Océalliance, le premier mareyeur français (il fait le lien entre les pêcheurs et les clients) qui fournit Grand Frais, des restaurants et vend le reste à la criée du Guilvinec. •

 

 

 

 

 

Yannick Lagadec, "pêcheur partenaires" 

 

En signant la charte « Pêcheur partenaire » du parc naturel marin d’Iroise, Yannick Lagadec s’est engagé pour participer à protéger ce site exceptionnel. Il teste des filets biosourcés, utilise des filets plus sélectifs, ramasse les déchets trouvés en mer, partage ses observations sur les différentes espèces (oiseaux comme poissons) et suit des formations de lutte antipollution contre les hydrocarbures.

 

 

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